L'audience de l'affaire d'escroquerie de l'agence de voyage Bel'Voyaj s'est tenue ce lundi 7 février au tribunal de Fort-de-France. Le délibéré sera rendu le 7 mars prochain.
La directrice de l’agence de voyage Bel'Voyaj était entendue, ce lundi 7 février, dans le cadre de l’affaire Bel'Voyaj. Cette dernière est accusée d’avoir utilisé les ressources de la société pour payer son loyer, louer une voiture qualifiée de “luxueuse” par les avocats de la partie civile, mais aussi pour s’être financée une croisière "hors de prix" à Miami. Un fonctionnement étonnant sur lequel le juge a voulu obtenir des réponses durant l'audience aujourd'hui. Au total, plus de 100 000€ auraient été détourné. L’accusée qui a confirmé ces allégations, a toutefois précisé qu’elle obéissait par peur du directeur de l’agence, absent durant l’audience.
Pour Me Jiovanny William, l’avocat des parties civiles, “ce sont des personnes qui ont fait confiance à des gens qui se qualifiaient comme étant des professionnels. Ils se sont en réalité joués d’eux et ont utilisé l'argent pour tout autre chose. Les sommes variaient entre 400 et près de 4000€.”
L’avocat ajoute que “les sommes n’ont jamais transité vers les prestataires qui organisaient le voyage. Les sommes des parties civiles allaient sur des comptes et cet argent servait à des fins personnelles pour la directrice ou l’associé gérant de la structure.”
Le ministrère public requiert un an de prison avec sursis et 15 ans d'interdiction de gérer une société pour le gérant et pour la directrice, un an de prison ferme. La défense plaide, quant à elle, la relaxe.
Les faits remontent à juillet 2019. Pour rappel, plus de 60 personnes avaient alors porté plainte contre l’agence de voyage estimant avoir été flouées. Selon les clients de l’agence, aucune des prestations, achetées par le biais de Bel'Voyaj, n’avaient été honorées. Ils soupçonnaient que les sommes versées avaient servi à des intérêts personnels.
Cela fait près de 3 ans que les victimes cherchent à savoir où sont réellement passées leurs économies. Les différentes parties étaient entendues par la justice ce lundi.
Le délibéré sera rendu le 7 mars.