“Bien manger local en santé” : un label et un programme innovant pour réduire le risque de cancer
La Plateforme régionale d'oncologie de Martinique (GIP PROM) et la chambre d’agriculture de Martinique ont pour projet de lancer un label et un programme régional de sensibilisation sur le “bien manger local en santé” dans le cadre de leur partenariat.
Ces deux outils, alimentés par un réseau de partenaires (d’exploitants agricoles, de distributeurs, de municipalités ou d'associations), aura pour objectif de sensibiliser les professionnels et le grand public à réduire le risque de cancer.
Comme le rappellent les structures, “25% des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribuées à des facteurs environnementaux et comportementaux”. Ils ajoutent que “40% des cancers pourraient être évités en pensant autrement à notre alimentation”.
Les deux dispositifs permettront dès le premier trimestre 2022, sur la base des premières expériences conduites en 2021, de poursuivre et renforcer des actions visant :
à mieux connaître les produits locaux dans le cadre du PNSS (Programme National Nutrition Santé),
à consommer des fruits et légumes locaux,
à consommer du lait et des produits laitiers locaux notamment en prévention du cancer du côlon,
à publier des recommandations alimentaires pour prévenir certains cancers,
à la diversification alimentaire à tous les âges de la vie,
à recueillir des conseils en économie sociale et familiale à destination des ménages pour promouvoir l’alimentation équilibrée et à coûts maîtrisés,
à l’animation agricole grand public autour d’un calendrier des saisons,
à animer des formations, ateliers, espaces-rencontres sur l’alimentation et cancers,
à la promotion auprès des producteurs et distributeurs du label «bien manger local en santé» afin de prévenir la survenue de certains cancers.
Ce projet survient quelques jours après la publication du décret du 22 décembre 2021 reconnaissant le cancer de la prostate, en lien avec l’exposition aux pesticides, comme maladie professionnelle. Il permettra ainsi d’indemniser les anciens travailleurs agricoles exposés à la chlordécone pendant leur activité professionnelle.
Ils rappellent dans leur communiqué que “les personnes éligibles à ce dispositif sont invitées à se rapprocher des associations présentes localement, dont notamment Phyto-Victimes et France Asso Santé Martinique, les centres communaux d’action sociale (CCAS) de leur commune et la caisse générale de sécurité sociale de la Martinique (CGSS Martinique)."