IFSI : les étudiants en colère interpellent les institutions
Les étudiants de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de la Martinique étaient mobilisés ce vendredi matin au CHUM puis à la CTM pour dénoncer les nombreux dysfonctionnements de la formation.
Ambiance houleuse dans les couloirs de la Collectivité Territoriale de la Martinique. Après un entretien avec le directeur du CHUM, une cinquantaine d’étudiants se sont rendus à Plateau Roy pour dénoncer les difficultés et les dysfonctionnements rencontrés par les jeunes de 1ère, 2ème et 3ème année de la formation en soins infirmiers. Entre les retards de traitement et de paiement des bourses sanitaire et sociale et des indemnités de stage : la grogne monte. Les stages de certains étudiants n’auraient pas été payés depuis 1 an.
Du fait de leur situation financière, des étudiants seraient contraints de mettre un terme à leur formation. Selon des témoignages, un bon nombre n’aurait plus d'argent pour manger. Des tentatives de suicide auraient même été commises parmi les élèves.
“Nous dépendons de cette bourse pour couvrir nos frais de formation et de subsistance. L'absence de traitement et donc de paiement de celle-ci nous plonge dans une précarité absolue avec des difficultés à honorer nos charges et autres dépenses courantes telles que le loyer, les factures d'électricité, d'eau, d'assurance automobile et les frais de carburant notamment. Mais également l'impossibilité de subvenir à nos besoins fondamentaux. Certains d'entre nous sont contraints de se nourrir des repas destinés aux patients non servis sur leur lieu de stage”, protestent-ils dans un courrier adressé à Serge Letchimy, le président du Conseil Exécutif de la CTM, Jérôme Le Brière, Directeur Général du CHUM et Anne Bruant-Bisson, la directrice de l'ARS.
Manque de matériel, vétusté
Cette mobilisation leur a permis de mettre en lumière les difficultés et dysfonctionnements qui “mettent en péril la qualité” de la formation. Ils relèvent le manque de matériel, de formateur référent pour la promotion de troisième année ou encore la restauration difficile en raison de la vétusté des locaux, du mobilier et de l'électroménager.
Suite à leur réunion avec Jérôme Le Brière, le directeur général du CHUM leur a assuré vouloir trouver des solutions. Les étudiants ont également été reçus par Marie-Thérèse Casimirius, la conseillère exécutive en charge de l'éducation. La CTM a donc promis de mettre en place des renforts pour faire avancer la gestion des dossiers d'aides plus vite.