La Commission d'Enquête Parlementaire sur le coût de la vie en Outre-mer en Martinique |

La Commission d'Enquête Parlementaire sur le coût de la vie en Outre-mer en Martinique

Après avoir mené ses premières auditions à l'Assemblée Nationale, la Commission d'Enquête Parlementaire sur le coût de la vie dans les Outre-mer a entamé un déplacement d’une semaine en Martinique et à Saint-Martin.

La Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales est en déplacement en Martinique depuis le début de la semaine. Au sein de l'Assemblée Nationale, elle est chargée de mesurer le coût de la vie dans les DROM afin de mieux comprendre les causes de la cherté de la vie.

À l’initiative du député Johnny Hajjar, Christian Baptiste, Elie Califer, Philippe Naillet, Boris Vallaud, les parlementaires ont adopté, à l'unanimité, une résolution pour la création d'une « commission d'enquête chargée d’étudier et d’évaluer l’ensemble des mécanismes qui concourent au coût de la vie Outre-mer »

Celle-ci devra examiner le rôle de quatre déterminants, à savoir : « des niveaux de vie et de revenus significativement moins élevés qu’en Hexagone, des prix effectivement et fortement plus élevés qu’en Hexagone, un sous‑financement des collectivités territoriales, un traitement de l’État injuste et inéquitable vis‑à‑vis de ces territoires. »

D’importantes disparités entre l'Outre-mer et l’Hexagone

Une étude publiée par l’Insee en mai 2022 met en lumière les écarts entre les PIB par habitant de l'Outre-mer et des régions de l’Hexagone. Selon l’institut de statistiques, la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane et Mayotte sont les territoires dont le PIB par habitant est le plus faible. Ces disparités sont notamment liées aux prix plus élevés. 

"Les PIB par habitant sont les plus faibles à Mayotte et en Guyane, où ils s’élèvent respectivement à 9 700 euros et 15 100 euros. Au sein des régions de France métropolitaine, hors Île‑de‑France, les disparités sont moindres, avec des PIB par habitant s’échelonnant de 25 600 euros en Corse à 33 200 euros en Auvergne-Rhône-Alpes", relève l'Insee.

En 2015, l'Insee signalait que le niveau général des prix y était de 7 à 12,5% plus élevé que dans l’Hexagone. Une situation qui s’est aggravée dans un contexte d’inflation.

La commission d’enquête sera également chargée de proposer des solutions afin de remédier à cette problématique dans l’ensemble des territoires ultramarins. Les travaux, qui doivent déboucher sur la publication d’un rapport d'enquête, seront présentés au plus tard le 8 août 2023.