Prix des billets d'avion : une légère baisse après 2 années de hausse
Pour la première fois depuis décembre 2021, le prix des billets d'avion est en baisse au départ de la Martinique. Un recul de 5,1% en novembre 2023 par rapport à l'année précédente, alors que les tarifs restent en hausse dans le sens Paris - Fort-de-France.
-5,1% au départ de la Martinique, -2,9% au départ de la Guadeloupe, -10,8% au départ de Mayotte; après deux années de hausse continuela courbe des prix des billets d'avion en direction de l'Hexagone s'infléchit légèrement. Une décrue moyenne de 2,3% qui concerne tous les départements ultra-marins.
Une baisse entre novembre 2022 et novembre 2023 qui ne s'applique pas dans l'autre sens, selon l'indice des prix mensuel publié par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Par rapport à l'année précédente, le billet d'avion a augmenté de 6% dans le sens Hexagone - Outre-mer.
Ces 24 derniers mois ont été marqué par une forte hausse des prix du billet d'avion, toutes destinations confondues. Les vols entre l'Hexagone et l'Outre-mer ont été le plus lourdement impactés avec une augmentation annuelle de plus de 20% en 2002, puis en 2023.
Vers une poursuite de la baisse ?
Reste à voir si ce fléchissement se poursuit les prochains mois. Rien n'est moins sûr. Le 6 novembre dernier, un amendement destiné à faire baisser les prix des billets d’avion pour les habitants d'Outre-mer a été voté pour un budget de plus de 500 millions d’euros. Mais le recours au 49-3 a douché les espoirs des ménages ultramarins, le gouvernement n'ayant pas retenu l'amendement dans la loi de programmation des finances publiques.
En parallèle, une hausse générale des prix des billets d'avion est attendue pour 2024. En cause à nouveau la hausse du prix du kérosène, mais pas seulement. La maintenance des avions, le coût de la main d'œuvre, les redevances aéroportuaires augmentent également.
Des hausses attendues auxquelles vont s'ajouter les conséquences de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance qui s'appliquera sur les grands aéroports.
Fin août, la Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers (FNAM) dénonçait la mise en place de cette taxe dans un communiqué en estimant que "les mesures de taxation annoncées viendront inévitablement encore augmenter l’ensemble des tarifs aériens payés par de nombreux résidents métropolitains ou d’Outre-mer, pour lesquels le recours au transport aérien ne constitue pas un luxe mais bien une nécessité en l’absence durable de modes de transport alternatifs efficaces et accessibles financièrement."