Remaniement ministériel : Gabriel Attal, plus jeune Premier Ministre de la Vème République
Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal Premier Ministre, ce mardi 9 janvier 2023. À 34 ans, il devient le plus jeune occupant de Matignon de la Vème République.
La passation de pouvoir doit avoir lieu à 14h30 (9h30 en Martinique). Après près de 20 mois passés à Matignon, Élisabeth Borne a remis sa démission au Président de la République lundi 8 janvier 2023. Après des heures de tractations et de rumeurs, Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal pour lui succéder.
Ancien militant socialiste, marcheur de la première heure, il entre au gouvernement alors qu'il est député des Hauts-de-Seine, en 2018, sous Édouard Philippe. Il devient à 29 ans le plus jeune secrétaire d'État de la Vème République.
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation Nationale et de la Jeunesse, il devient porte-parole du gouvernement sous Jean Castex en juillet 2020, puis ministre délégué aux Comptes publics lorsque Élisabeth Borne arrive à Matignon en mai 2022. En juillet 2023, Gabriel Attal succède à Pap Ndiaye au Ministère de l'Éducation Nationale. Sa nomination à Matignon intervient à peine 6 mois plus tard, alors qu'il vient de lancer "le Choc des savoirs", une réforme d'envergure pour améliorer le niveau scolaire des petits français.
Qui aux Outre-mer ?
Gabriel Attal a désormais la tâche de former le 6ème gouvernement sous Emmanuel Macron et de donner un nouveau souffle à son second quinquennat.
Nommé Ministre délégué aux Outre-mer le 20 juillet 2023, après le remaniement du gouvernement Borne, Philippe Vigier aurait fait savoir ces dernières semaines qu'il serait "prêt à bouger". À 65 ans, l'élu Modem ne se sentirait pas à l'aise à Oudinot.
Philippe Vigier succédait à Jean-François Carenco auprès du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Une nomination qui avait agacé une partie des élus ultra-marins, notamment 18 députés LIOT et Nupes qui avaient publié un communiqué dénonçant un choix "sans aucun rapport, de près ou de loin avec ces collectivités (...) est le signal d’une politique de mépris et d’ignorance des enjeux ultramarins ».