Dans une tribune, le président de l’Association des Maires de Martinique, Justin Pamphile réclame davantage de moyens pour lutter contre l'insécurité et fait des propositions d'actions de prévention.
En 2020, le pourcentage de violence sur 1000 personnes en Martinique était de 3,21, et ce chiffres continue d’augmenter. Pour pallier ce problème d’insécurité au sein de l’île, le président de l’Association des Maires de Martinique, Justin Pamphile propose plusieurs moyens. D’après lui, le principal objectif serait d’obtenir des moyens supplémentaires de l’État pour tenter d’apporter des réponses à ce problème. La Martinique répondrait à deux types de violences. Tout d'abord celles liées aux trafics de stupéfiants ainsi qu’aux réseaux. L’autre serait la délinquance de la voie publique, elle touche au quotidien de la population. Pour Justin Pamphile, les maires ne jouent pas encore assez le rôle de pivot dans la lutte contre l’insécurité et la prévention de la délinquance. Ce sont ces derniers qui président et organisent les Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.
La réponse principale justifiant le manque de dispositifs mis en place serait un manque d'ingénierie locale. Monsieur Pamphile explique qu’il est impératif que l’ensemble des élus Martiniquais agissent sur ces questions, non pas seulement en interpellant le gouvernement du manque de moyens, mais également en prenant une juste part dans la lutte contre ce fléau. D'après le président, il appartient aux maires de recenser les points de difficulté sur leurs territoires et de travailler avec les administrations déconcentrées de l'État et de la C.T.M à leur résolution. Par exemple en construisant ensemble une Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.
Trois points clés sur la proposition :
Prévention
La prévention sert à sensibiliser la jeunesse afin d’éviter de potentiels problèmes que pourront confronter les jeunes pousses martiniquaises.
Quelques exemples d'actions de prévention :
Une création d'équipes territorialisées d'éducateurs de rue sur l'ensemble du Territoire Martiniquais qui nécessiterait une refonte totale de l'existant ;
Une prévention situationnelle sur un sur-éclairage de certaines zones ou une étude de sécurité publique ;
Le développement de la médiation sociale ;
L’augmentation significative des fonds d'État dédiés (FIPD) ; élargissement à l'ensemble des villes de Martinique de l'enveloppe de la politique de la Ville sur cette thématique.
Répression
D’après Justin Pamphile, afin d’apporter une bonne réponse à ce point clé, il faut faire un véritable état des lieux sur l’organisation des forces de sécurité. Comment améliorer leur efficacité, savoir qu’en est-il du moral des troupes ou encore de leur implication. Ces questions sont essentielles pour mieux appréhender les difficultés face à cette montée de violence.
Solidarité
Enfin, le président rappelle qu’il est important d’analyser "le choix du milieu de la délinquance en Martinique". Pour lui, il faut se demander comment améliorer les conditions ou l’environnement de l’ensemble des familles touchées par la pauvreté, le dénuement ou encore les formes de violence sociales qui peut provoquer la bascule vers la criminalité.
