Chaque année, le 20 septembre, pour la journée nationale de la prostate, l’Association Européenne d’Urologie (AEU) sensibilise le grand public et les professionnels de santé sur les différentes pathologies affectant cet organe. Avec près de 530 nouveaux cas de cancer de la prostate recensés chaque année, la Martinique détient le triste record de la prostate avec la Guadeloupe.
Environ 1500 nouveaux cas de cancer de la prostate sont recensés chaque année dont 62% concerne l’homme. Ce type de cancer représente 57% des cancers chez l’homme, loin devant le cancer colorectal (9%) et l’estomac (5%).
Selon le directeur du GIP-PROM,“les incidences observées dans les Antilles françaises figurent parmi les plus élevées du monde et sont deux fois supérieures au taux national”.
Si en Martinique le taux de mortalité lié au cancer est en baisse, il reste deux fois plus élevé que celui de l’Hexagone. La Martinique enregistre 700 décès par cancer chaque année.
Des soins adaptés en Martinique
“Le cancer de la prostate se soigne très bien à la Martinique sans qu’il soit nécessaire de partir vers la métropole en dehors d’essais cliniques particuliers ou d’examens non encore disponibles (TEP SCAN)”, rappelle le directeur de la Plateforme Régionale d’Oncologie de Martinique.
Le GIP-PROM indique également qu’il n’existe pas de dépistage du cancer de la prostate comme c’est le cas pour le cancer colorectal, du sein ou du col de l’utérus.
Réduire le risque de cancer
Si le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’a pas clairement été démontré, les scientifiques ont constaté que certains facteurs réduisent le risque :
une alimentation riche en lycopène (tomate, pastèque, pamplemousse rose, papaye)
une alimentation riche en sélénium et un apport en sélénium (le thon)
un apport en légumineuses (fruits et légumes)
une alimentation riche en vitamine E (soja, mais, épinard, les noix, noisettes et autres fruits oléagineux)
une activité physique régulière
À l'inverse, les facteurs suivants augmentent le risque :
un apport calorique important
un apport élevé en calcium
une alimentation riche en viande
une alimentation riche en lait et en produits laitiers (possible)
La Plateforme Régionale d’Oncologie de Martinique invite les hommes de tous âges à échanger librement avec leur médecin traitant à l’occasion d’une consultation ou en fonction des cas le médecin du travail ou tout autre professionnel de santé sur l’intérêt d’un dépistage organisé par dosage du PSA ou toucher rectal. En cas de symptômes particuliers, il faut dans tous les cas consulter un médecin pour des examens diagnostics.
