L'association martiniquaise Carribean Cetacean Society (CCS) accompagne la mise en place d'une aire marine protégée de la taille de la République Dominicaine. Une première historique rendue possible grâce à la coopération entre des associations et participants de plus de 9 régions des Antilles.
De retour de sa première expédition scientifique de l'année, la Carribean Cetacean Society annonce des résultats très prometteurs pour la protection de la biodiversité marine.
L'objectif était d'explorer l'habitat marin du sud de la République Dominicaine, au cœur de la mer des Caraïbes. "Nous venons de montrer que certains cachalots des petites Antilles fréquentent la région que nous venons d'étudier dans les Grandes Antilles", souligne le directeur de l'association martiniquaise, Jeffrey Bernus dans un communiqué publié ce mardi 20 février par la CCS. "Il est primordial de les protéger partout, sinon ils restent en danger, c'est pour cela que nous avons fait le pari de ne pas nous limiter à certaines îles."
L'association martiniquaise a mené cette opération en collaboration avec le gouvernement de la République Dominicaine et le soutien financier de Blue Marine Fondation. L'idée est d'établir une aire marine protégée dans la mer des Caraïbes qui pourrait être de la même taille que la République Dominicaine.
L'objectif est notamment d'accorder les règlementations applicables en matière de protection de la biodiversité marine dans les eaux caribéennes. D'où la nécessité d'une coordination transfrontalière. 14 associations et participants venant de plus de 9 régions des Antilles ont participé à cette expédition, illustrant la possibilité d'une coopération régionale en la matière.
À noter que certains cétacés sont toujours chassés dans la Caraïbe. À Saint Vincent et les Grenadines, un quota imposé de 28 baleines pour la période de 2019 à 2025 est autorisé pour la chasse traditionnelle. Sur l'île de Sainte-Lucie, la chasse aux petits cétacés est également pratiquée.
