La Martinique bientôt à nouveau sous couvre-feu ? Ces dernières semaines, le nombre de nouveaux cas de coronavirus progresse rapidement et la propagation du variant anglais inquiète sanitaires. La préfecture pourrait annoncer dès cet après-midi des restrictions de circulation.
Comment enrayer la nouvelle vague de Covid-19 qui est en train d’émerger en Martinique ? Depuis fin novembre, notre île connaissait une période d’accalmie… avec un nombre de nouvelles contaminations plutôt stable et un taux d’incidence pour 100 000 habitants bien en-dessous du seuil d’alerte.
Etroitement surveillé depuis le carnaval et la multiplication des défilés, le territoire stagnait autour d’une soixantaine de nouveaux cas hebdomadaires… Mais ces dernières semaines la situation s’est dégradée. Le 16 mars, l’Agence régionale de santé comptait 252 nouveaux cas de Covid-19. 2 fois plus que le semaine précédente… presque 5 fois plus qu’à la mi-février. Aujourd’hui, 401 nouveaux cas hebdomadaires sont annoncés. Le taux d’incidence a triplé en un mois, avec aujourd’hui plus de 111 nouveaux cas pour 100 000 habitants, le seuil d’alerte est nettement franchi depuis la semaine dernière. Le variant anglais, particulièrement contagieux, représente la moitié des nouveaux cas identifiés et selon santé publique France, la circulation « à bas bruit » de variants Brésil / Afrique-du Sud a été identifiée. 37 personnes sont actuellement hospitalisées, dont 10 en réanimation… un chiffre qui a doublé en une semaine.
Dès la semaine dernière, la préfecture a pris des mesures pour enrayer cette progression de l’épidémie : les protocoles sanitaires dans les restaurants et les salles de sport ont été renforcés et les forces de l’ordre ont opéré des contrôles dans les établissements foyalais.
Alors que l’Agence régionale de santé vient de publier ses chiffres hebdomadaires, la préfecture annonce un point presse concernant le Covid-19 en début d’après-midi. Un couvre-feu serait envisagé dès ce vendredi et pour 3 à quatre semaines. Il pourrait s’étendre de 22h à 5 à 6 heures du matin. C’est le cas en Guadeloupe depuis le 7 mars dernier.