Par Inès TRESIDENT-RANGUIN
Publié le 11/10/2021 à 16:42

Début du procès historique pour Réparation de l'esclavage

C’est aujourd’hui, lundi 11 octobre 2021 que débute le procès historique pour réparations des crimes commis par l’État français contre les Africains déportés et mis en esclavage aux Amériques à la cour d’appel de Fort-de-France. Il se déroule sur deux jours jusqu'à demain.

Le Mouvement International des Réparations (MIR) et le Conseil Mondial de la Diaspora Panafricaine incriminent l’État français afin d’obtenir des Réparations pour les crimes contre l’humanité fondés sur la Traite négrière et l’Esclavage.

Ils réclament “réparations pour les Africains déportés et mis en esclavage aux Amériques et pour leur descendance, pour leur perte d’identité, le travail forcé et non rémunéré et pour les peuples empoisonnés au chlordécone”.

Pour ce mouvement, la réparation ne doit pas seulement revêtir une forme mémorielle mais doit réellement inclure un dédommagement financier.

À l’occasion de cet événement historique, plus de 15 avocats et des personnalités éminentes de la Martinique, de Guadeloupe, de Guyane d’Afrique et d’Europe plaident à la barre.

Cette procédure judiciaire a été initiée en 2005 par le MIR sur le fondement de la loi Taubira. Le MIR avait alors saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour condamner la France sur cette base.

 

En soutien au mouvement, de nombreux afros-descendants ont également initié des poursuites auprès du tribunal de Fort-de-France.


 

Un appel à la mobilisation

 

En raison de la crise sanitaire, seules 20 personnes sont autorisées à prendre part à l’audience. Par conséquent, les associations ont appelé la population à se mobiliser en se rendant devant la cour d’appel de Fort-de-France afin "d'exiger justice et vérité pour la restauration des droits des peuples anéantis par l’impérialisme européen”. 

 

Un procès historique  

 

 

Eu égard de l’ampleur de cet événement historique, le procès sera filmé et sauvegardé au titre d'archive du patrimoine mondial à la demande du Président du MIR et avec l’accord de la Cour.