Santé
Par
Publié le 21/06/2022 à 20:05

Don d'organes et de la greffe : une journée pour rendre hommage aux donneurs

Les villes de la Trinité, du Marin et de Schœlcher accueillent des stands pédagogiques de la Coordination Hospitalière des Prélèvements d’Organes et de Tissus du CHUM (CHPOT) afin de sensibiliser le public dans le cadre de la journée nationale du don et la greffe d’organes. En France, plus de 66 000 personnes vivent grâce à un organe greffé.

 

La CHPOT tiendra des stands itinérants sur trois communes de l’île le 22 juin, date de la "Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs".

L'édition 2022 s’inscrit dans le cadre des recommandations émises dans le cadre du nouveau plan ministériel, publié au mois de mars.

 

Durant cette journée, le grand public, les patients et leurs proches pourront ainsi échanger avec les professionnels sur ce qu’il faut retenir sur le don et la greffe d’organes et de tissus, à savoir :

 

Il n’y a pas de limite d’âge pour donner ses organes, ni pour en recevoir

Les personnes de plus de 60 ans peuvent rarement donner leur cœur, mais les reins ou le foie peuvent être prélevés chez des personnes beaucoup plus âgées. Seul compte l’état des organes, qui dépend beaucoup des conditions dans lesquelles la personne est décédée et de son hygiène de vie. La moyenne d’âge des donneurs augmente (57 ans en 2020, 59 ans en 2021), notamment parce que des personnes plus âgées peuvent avoir accès à la greffe (moyenne d’âge de 44 ans en 2000, 53 ans en 2021).

Le respect du corps et la restitution à la famille

Le prélèvement des organes et des tissus est un acte chirurgical effectué avec le même soin que ceux pratiqués sur une personne en vie. Les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements et si besoin, des prothèses artificielles sont posées pour que l’aspect du corps ne change pas. Une fois l’opération effectuée, le corps est habillé et rendu à la famille, qui peut réaliser les obsèques qu’elle souhaite. Les frais liés à la restauration du corps sont pris en charge par l’établissement qui s’est occupé du prélèvement. En revanche, les soins relatifs aux funérailles et à la conservation du corps restent à la charge de la famille.

Nous sommes tous donneurs par la loi

Depuis 1976, la loi française prévoit que nous sommes tous des donneurs d’organes à notre mort, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner (soit en s’inscrivant sur le registre national des refus, soit en informant ses proches).

Il est possible de ne donner que certains organes et tissus. Pour ce faire, il faut préciser sur le registre national des refus ou indiquer à ses proches les organes et les tissus qui ne doivent pas être prélevés. Enfin, rien n’est irrévocable : une personne qui s’est inscrite sur le registre du refus peut à tout moment revenir sur sa décision et modifier sa volonté.

La carte du donneur n’existe plus

En France, il n’existe aucune carte de donneur ayant une valeur légale. Si une personne souhaite faire connaître son opposition au don d’organes et de tissus après sa mort, le principal moyen est de s’inscrire sur le registre national des refus, ou de faire connaître son opposition à ses proches. Au moment du décès, ceux-ci devront en attester auprès de l'équipe médicale. 

Cette journée de réflexion permet également de :

Parler en famille du don pour faciliter l’échange avec les équipes de coordination hospitalière

Même avec l’encadrement prévu par la loi, le sujet du consentement au don d’organes est douloureux lorsqu’il est abordé au moment du décès. Avant d’envisager un prélèvement d’organes et de tissus, l’équipe médicale vérifie en effet si le défunt était inscrit sur le registre national des refus et, dans la négative, consulte la famille. Face aux équipes de coordination hospitalières, les proches peuvent avoir un sentiment de doute : s’ils connaissent et peuvent respecter avec certitude la volonté du défunt, c’est une douleur en moins. Dire de son vivant ce que l’on souhaite concernant le don d'organes permet de ne pas ajouter un questionnement difficile pour les proches à la souffrance causée par le deuil.

Rendre hommage aux donneurs

Le 22 juin est également un jour d’hommage et de reconnaissance aux donneurs qui, par leur don, ont pu sauver des patients en attente de greffes.

En France, plus de 66 000 personnes vivent grâce à un organe greffé. 

 

Programme

  • La Trinité le 22 juin de 9h à 13h
  • Le Marin le 23 juin de 10h à 14h 
  • Schœlcher le 24 juin de 15h à 19h