Le chef de l'État tient ce mardi 16 janvier à 20h15 (heure de Paris), une conférence de presse d'envergure devant 400 journalistes français et étrangers. Un échange précédé d'un discours présentant son action à venir, portée par le Premier Ministre fraîchement nommé, Gabriel Attal. Éducation, économie, travail, énergies... il aborde les grands axes de la seconde partie de son quinquennat.
Dans son discours d'introduction, Emmanuel Macron a tracé sa feuille de route pour les trois dernières années de son deuxième mandat. Le leitmotiv mis en avant par le Président de la République, "rendre la France plus forte et plus juste".
Premier thème abordé, l'éducation. Après le renforcement de l'enseignement du sport, le chef de l'État insiste sur la nécessité de mettre le théâtre au programme des collèges et lycées. Il confirme que l'uniforme sera testé dans 100 établissements scolaires dès la rentrée 2025, il pourrait être généralisé en 2026 si l'expérimentation est concluante. Emmanuel Macron veut engager un "réarmement civique : chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire, le sens profond du respect et de l’engagement, et cela, dès l’enfance". Les heures d'instruction civique seront doublées en 5ème.
Seconde priorité : l'ordre. Le Président de la République annonce le doublement de la présence policière dans les rues et la multiplication des opérations contre les narcotrafiquants. Dix opérations "place nette" devraient être menées par semaine.
Emmanuel Macron annonce également "l'acte 2" de sa réforme du marché du travail lancée en 2017. Avec des règles plus sévères qui s'appliqueront aux chômeurs qui refusent des offres et "un meilleur accompagnement". Le cap fixé pour 2027 reste le plein-emploi, entendez un taux de chômage de 5%.
Alors que l'Insee annonçait ce matin qu'on n'avait jamais fait aussi peu d'enfants en France depuis la Seconde Guerre Mondiale, la relance de la natalité fait partie des priorités du chef de l'État. Il confirme la mise en place d'un nouveau congé de naissance qui viendra remplacer le congé parental actuel (un an renouvelable dès le deuxième enfant), qui serait "mieux rémunéré" et "qui durerait six mois". Pour relancer la croissance démographique, un grand plan de lutte contre l'infertilité "ce fléau" doit être lancé.
Autre cheval de bataille pour Emmanuel Macron, la déconstruction du déterminisme social. Le Président de la République a admis que les choses n'avaient pas "radicalement changées" en six ans et demi. Soulignant qu'il y avait "une France de l’angle mort. C’est tous nos compatriotes qui gagnent déjà trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre." La volonté serait donc de permettre à cette classe moyenne-là de mieux gagner sa vie en travaillant. Une rémunération au mérite aussi évoquée pour les fonctionnaires.
Dernière priorité : la santé et la lutte contre les déserts médicaux. Pour cela, il évoque la possibilité d'améliorer la fluidité entre médecine de ville et hôpital. Autre piste : la régularisation de médecins étrangers.
"De l'audace, de l'efficacité et de l'action", a martelé Emmanuel Macron pour conclure, avant de confier à son nouveau Premier Ministre la charge de mettre en œuvre cette feuille de route tout en soulignant qu'au-delà "chacun doit prendre sa part."
Une action qui sera précisée normalement dans le discours de politique générale que Gabriel Attal tiendra le 30 janvier devant les parlementaires.
On notera parmi les sujets attendus qui n'ont pas été évoqués : l'environnement et la planification écologique ainsi que les Outre-mer et les défis que ces territoires spécifiques ont à relever.
Voir ou revoir la Conférence de presse du Président de la République (16 janvier 2024) ci-dessous :
