28 février 1993 : l’utilisation du chlordécone n’est plus autorisé en Martinique et en Guadeloupe. Les 3 années précédentes, une dérogation permettait l’utilisation de la molécule. Pour protéger les bananes du charançon noir. Pourtant le produit est retiré de la vente depuis 1990, 1976 aux Etats-Unis après une intoxication d’ampleur en Virginie.
24 février 2006. Face à l’étendue des conséquences environnementales et sanitaires de l’empoisonnement au chlordécone aux Antilles. Une première plainte est déposée en Guadeloupe par l’Union régionale des consommateurs et celle des producteurs.
L’année suivante, le parquet de Fort-de-France ouvre une information judiciaire contre X. Les premières plaintes martiniquaises sont déposées. Le dossier est transmis au parquet de Paris, puis au Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris
En janvier 2021 des parties civiles sont auditionnées, le 27 février, plusieurs milliers de personnes défilent à Fort-de-France pour dire non à la prescription dans l’affaire de l’empoisonnement au chlordécone.
En octobre 2021, c’est le président du conseil exécutif de la CTM Serge Letchimy qui saisit la justice, la collectivité territoriale se porte partie civile Dans cette affaire.
15 ans après l’ouverture de l’instruction judiciaire, le 25 mars 2022, les juges d’instruction prononcent la fin de l’investigation mais aucune mise en examen n’est prononcée. En novembre, le parquet de Paris estime que les faits sont prescrits et requiert un non-lieu.
Depuis de nombreuses voix s’élèvent ; élus, associations d’ouvriers agricoles, défenseurs de l’environnements, des victimes de la molécule et leurs proches se mobilisent pour dénoncer ce possible non-lieu, synonyme de mépris pour beaucoup.
Des voix qui n’ont pas été entendues ce lundi 3 janvier. Les juges d’instruction ont prononcé un non-lieu dans l’affaire de l’empoisonnement au chlordécone des Antilles.