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Publié le 19/09/2022 à 23:38

Filière canne-sucre-rhum : “La campagne 2022 a été globalement bonne”

Le CODERUM a dressé le bilan de la campagne canne-sucre-rhum à l’occasion d’une conférence de presse. Selon le groupement, l’année 2022 a été "globalement bonne" malgré les différentes crises.

Le "roseau qui donne du miel" comme le nommaient les Perses plie mais ne rompt pas. Malgré le déficit de cannes à sucre sur le territoire, le bilan de la filière canne-sucre-rhum en Martinique reste positif. Bien que les distilleries manquent de canne pour produire le rhum, la ressource est de bonne qualité. 

“On a pu avoir un taux de sucre assez élevé malgré la sécheresse et le tonnage un peu en baisse. On a pu produire un assez bon rendement de rhum à la tonne de canne. On a gagné 10 litres par rapport à l’année dernière”, indique Marc Sassier, président de l'AOC Martinique et du centre technologique de la canne et du sucre. 

18,5 millions de litres

Les rendements industriels sont en augmentation. En 2021, 18,5 millions de litres de rhum ont été produits.

3 marchés distincts

Selon le marché abordé, le bilan diffère. Sur le plan local, les producteurs ont souffert à cause de la crise du covid. Bien que l’année 2022 soit mieux que 2020 et 2021, mais on n'atteint pas le cru de 2019. Le retour des touristes dans les distilleries et des croisiéristes en fin d’année présage une hausse des profits. 

“Plus de 50% du rhum que nous produisons part dans les valises. Dès qu’il y a moins de touristes, on est impacté”, rappelle Charles Larcher, le président du Coderum. 

Sur le marché national, l’année 2022 a été difficile. “L’alcool n’est pas la priorité des français surtout en cette période d’inflation et de concurrence avec le rhum des pays tiers”, indique Charles Larcher.

À l'international, les professionnels ont observé une progression régulière du rhum AOC Martinique, les spiritueux d’excellence se vendent très bien à l’international.

Pénalisés par la situation mondiale 

Le prix des bouteilles subit une hausse liée à celle des bouteilles de verre. Les industriels du verre n’arrivant pas à fournir le verre en quantité font subir des augmentations de prix très importantes de l'ordre de 20 à 40%.