Santé
Par Jonathan JAAR
Publié le 27/04/2022 à 18:46

Grippe, méningocoque C, papillomavirus : une nouvelle campagne de vaccination en Martinique

À l’occasion de la Semaine Européenne de Vaccination, Santé Publique France lance une campagne de vaccination en Martinique non pas contre la Covid-19 qui a divisé, mais contre les virus de la grippe, méningocoque C et papillomavirus humain (HPV).

La grippe tue des milliers de personnes tous les ans en France, notamment les plus âgées. Cette année en Martinique, seul 13,7 % des 65 ans ou plus ont reçu la dose de vaccin qui réduit d’environ un tiers le risque de décès de la grippe. Un chiffre en diminution, étant donné qu’en 2021, 18,8% de la même population s’était vacciné (-5,1%). Cette baisse peut s’expliquer par le contexte sanitaire, laissant les Martiniquais réticents à tous vaccins. L’objectif affiché des 75% des personnes à risque vaccinés est donc loin d’être atteint. 

 

Vaccination en hausse contre la méningocoque C 

 

Pour toutes les tranches d’âges, le taux de vaccination chez les plus jeunes contre la méningocoque C, est en augmentation en 2021 comparé aux années précédentes sur l’île. Pour les nourrissons nés en 2021 et âgés de 8 mois, 74,1% d’entre eux se sont fait vacciner. Une hausse très importante puisque ce même chiffre était seulement de 13,9% en 2017.

Malgré cette augmentation, le taux des vaccinés réduit avec l’âge. En 2021, 82,8% des tout petits de 24 mois ont reçu leur dose de rappel. En revanche, chez les 15 à 19 ans, seul 29,9% sont vaccinés contre la ménincogoque C. Ce chiffre reste tout de même supérieur à celui de 2020 (26,2%).

La couverture vaccinale chez les adolescents et les jeunes adultes reste encore insuffisante pour connaitre l’immunité collective et protéger les personnes non vaccinées. 

 

La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) jugée trop lente

 

En France chaque année, environ 6300 nouveaux cas de cancer causés par le papillomavirus humain sont détectés. C’est pourquoi Santé Publique France recommande aux adolescents entre 11 et 14 ans de se faire vacciner avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans. Chez les jeunes filles nées en 2006, de 15 ans, 16,9% d’entre elles ont reçu une première injection. C’est plus que celles nées un an plus tôt (+2,7%). 11,2% des filles nées en 2005 affichent un schéma vaccinal complet HPV. C’est 2,1% de plus que les natives de 2004. 

Des vaccinations aussi ouvertes aux jeunes garçons, car un tiers des cancers liés au papillomavirus touchent les hommes.

 

Pour Santé Publique France, le taux de vaccination en Martinique contre les différents virus reste trop faible et bien en dessous des taux nationaux, tandis que des taux bien plus élevés sont observés en Guadeloupe.