À l’occasion de la journée mondiale des dauphins, le 23 juillet, le Sanctuaire Agoa met en lumière les 15 espèces de dauphins qui peuplent nos eaux. L’occasion d’en apprendre plus sur les mammifères marins et de rappeler la conduite à tenir en leur présence.
C’est une date peu connue mais inscrite au calendrier depuis 1986. Le 23 juillet, c'est la Journée mondiale des dauphins. Ce jour dédié à l’espèce marine, vise à rappeler l'importance de préservation de ces animaux, dont plusieurs espèces sont actuellement en danger.
Une quinzaine d’espèces recensées
Grâce à leurs observations régulières, la réalisation de suivis acoustiques par le biais d’hydrophones ou la collecte d’ADN environnemental, les membres du Sanctuaire Agoa ont pu consolider leurs connaissances sur les mammifères marins.
À ce jour, une quinzaine d’espèces a déjà été répertoriées : le grand dauphin, connu pour le rôle de Flipper dans la série télévisée du même nom ; le sténo rostré d’allure reptilienne ; le dauphin de Fraser au ventre rose, qui lui vaut le nom de dauphin cochon ; le dauphin bleu et blanc spécialiste des sauts arqués ; le dauphin de Clymène ; le dauphin à long bec amateur de sauts vrillés; les dauphins tachetés de l’Atlantique et pantropicaux ; le péponocéphale aussi appelé dauphin d’Electre ; le dauphin de Risso qui se pare d’une coloration blanche à mesure qu’il vieillit; le globicéphale tropical; le dauphin commun; l’orque, le pseudorque et l’orque naine.
Parmi ces espèces, le dauphin tacheté pantropical est l’espèce la plus répandue dans nos eaux. On estime à 340, le nombre de dauphins tachetés pantropicaux en Martinique et environ 660 pour la Guadeloupe. Si l’on prend en compte les visiteurs occasionnels, la population de la Martinique grimpe à plus de 1 400 et à plus de 3000 pour la Guadeloupe.
Les observations du Sanctuaire ont d’ailleurs permis de constater que la population de Martinique semble être répartie sur une aire plus restreinte, au large des communes du Carbet et de Saint-Pierre.
Des espèces fidèles à leur habitat
Si les différentes espèces de dauphins se distinguent par des morphologies et des colorations qui leur sont propres, les individus eux-mêmes peuvent être identifiés grâce à leur nageoire dorsale ou aileron, celles-ci pouvant comporter des marques, des entailles ou prendre une forme particulière.
"Le procédé de photo-identification, ou identification par comparaison de clichés photographiques, permet alors de reconnaître les individus et de suivre leurs déplacements. C’est ainsi que la photo-identification, à l’occasion d’un suivi de population réalisé en 2018 et 2019 au sein du Sanctuaire Agoa, a permis de démontrer qu’aucun échange d’individus de dauphins tachetés pantropicaux n’avait lieu entre la Guadeloupe et la Martinique, ces deux populations étant particulièrement fidèles à leur habitat. Une étude sur le plus long terme serait nécessaire pour conforter ces résultats", rapporte le Sanctuaire Agoa.
Toute approche volontaire à moins de 300 mètres est interdite
Si les dauphins du Sanctuaire Agoa ne sont pas menacés, ils détiennent un statut d’espèces protégées. Ils ne peuvent être pêchés et toute perturbation intentionnelle de leurs populations est interdite.
L’approche à moins de 300 mètres, l’alimentation, le contact, le dérangement acoustique et la nage avec les dauphins sont donc prohibés.
Seuls les professionnels du whale watching formés par le Sanctuaire sont autorisés à s’en approcher jusqu’à 100 mètres.