Les occupants du jardin de l'espace Camille-Darsières à Fort-de-France ont été délogés par les forces de l'ordre tôt ce mardi matin, annonce la préfecture. Hier, malgré un arrêté municipal fermant le site au public dès 6 heures, les militants avaient refusé de lever le camps.
Face à la cour d'appel de Fort-de-France, les pancartes et banderoles dénonçant le non-lieu dans l'affaire de l'empoisonnement au chlordécone s'affichent sur les grilles du jardin de l'espace Camille Darsières depuis le 25 janvier dernier. Des activistes avaient choisi ce site symbolique pour installer un campement, rebaptisé "place de la légitime défense". Une cause partagée par Didier Laguerre. Dans un communiqué publié ce lundi il "réaffirme son engagement dans le combat contre le non-lieu". En revanche, le maire de Fort-de-France assurait ne plus pouvoir tolérer "les problèmes sanitaires, de sécurité" et "les nuisances sonores". Le vendredi 24 mars, après 2 mois d'occupation, un arrêté municipal a été pris pour fermer le jardin au public dès lundi 6 heures et jusqu'à nouvel ordre.
Ce lundi matin, après plusieurs heures de face-à-face tendu avec les forces de l'ordre et des échanges houleux avec les représentants de la mairie, les militants sont finalement resté sur place. Plusieurs dizaines de militants associatifs et syndicaux étaient venus leur prêter main forte.
L'évacuation du campement a eu lieu tôt ce mardi matin, annonce la préfecture vers 7h30. Elle a mobilisé la police nationale, un escadron de gendarmerie ainsi que les services de la Ville. La préfecture précise dans un communiqué : "La fermeture de ce site s'est déroulée sans incident et avait pour objectif de faire cesser les nombreux troubles de voisinages, notamment les nuisances sonores, ayant fait l'objet de dépôts de plaintes par les riverains et d'écarter tous les risques sanitaires et de sécurité générés."
