La mygale Matoutou falaise, espèce d’araignée arboricole endémique à la faune martiniquaise est désormais inscrite à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
La mygale velue et aux reflets bleutés figure dans l’Annexe III de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. Seule espèce d’araignée protégée en France, la Matoutou falaise peut être observée dans les forêts humides du Prêcheur à Grand-Rivière.
Les araignées mâles meurent après la reproduction, les spécimens captifs sont le plus souvent prélevés en milieu naturel, et non issus d’élevage, renforçant ainsi la pression sur l’espèce.
Bien que les Matoutou falaise ne soit pas menacée d'extinction, la France a souhaité “agir avant qu’elles ne le deviennent afin qu’elles bénéficient d’un statut international permettant une gestion prudente et durable de leurs populations”, indique le ministère de la Transition écologique.
C’est pourquoi la France a demandé l’inscription de l’espèce à l’Annexe III de la CITES. Adoptée par l’Union européenne et l’ensemble de ses États membres, l’entrée en vigueur de cette inscription est prévue pour le début du dernier trimestre 2022.
L’inscription à l’Annexe III impose un contrôle du commerce international de chaque espèce aux 183 pays ayant ratifié la CITES. Ainsi, les douanes du monde entier exigeront la présentation d’un permis CITES d’exportation émis par les autorités françaises avant d’accepter qu’un spécimen de ces deux espèces n’entre sur le territoire de leur pays respectif.
La France ne délivrera aucun permis d’exportation pour la Matoutou falaise.
Grâce à cette inscription à la CITES, 183 pays sont désormais mobilisés en faveur de la conservation de la mygale Matoutou falaise.
