Les pharmacies sont appelées à garder porte close, ce jeudi 30 mai. Une mobilisation à l'appel des syndicats qui s'annonce très suivie. Les professionnels de santé dénoncent des difficultés financières et d'approvisionnement de plus en plus difficiles à assumer.
Le mouvement s'annonce très suivi, ce jeudi. Au niveau national, près de 90% des professionnels pourraient garder le rideau baissé, selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, majoritaire pour les pharmacies d'officine.
Leur slogan : "Se mobiliser aujourd'hui, pour exister demain". Les professionnels de santé dénoncent un certain nombre de difficultés grandissantes ces dernières années. En premier lieu les pénuries de médicaments, auxquelles ils sont de plus en plus confrontés. En 2023, l'Agence de sécurité du médicament a enregistré 4925 signalements de ruptures de stocks, soit 30% de plus qu'en 2022.
Souvent perçue comme une profession privilégiée, la situation financière des pharmacie est pourtant dégradée. Alors que les charges ont beaucoup augmenté, notamment à la faveur de l'inflation ces derniers mois, les pharmaciens demandent depuis 2018 une revalorisation des honoraires à l'Assurance maladie, en vain.
Dans les officines, on s'inquiète aussi de la concurrence des ventes de médicaments sur l'internet, dont l'encadrement reste flou et la concurrence rude.
Autant de raisons qui motivent le mouvement social initié par les syndicats de pharmaciens ce jeudi.