Fort-de-France
Société
Par Régis Loïc
Publié le 11/10/2021 à 18:48

Procès pour réparation : "c'est historique"

C’est un procès historique qui s’est ouvert ce matin à la cour d’appel de Fort-de-France. Deux associations représentant une centaine de plaignants assignent l’État français pour crime contre l’humanité.

 

Le Mouvement international pour la réparation (MIR) et le Conseil mondial de la diaspora panafricaine (CMDPA) attendent ce moment depuis mai 2005, date de leur première tentative devant les tribunaux. Après un rejet en 2014 par la cour de cassation. C’est finalement en août 2019 que le virage s’opère. Saisie par les plaignants, la cour européenne des droits de l’homme déclare leur demande recevable. La France devra répondre de sa responsabilité dans la traite négrière et la mise en esclavage des africains.

12 avocats représentent les requérants. De Martinique, Guadeloupe, Guyane, France hexagonale et d'Afrique. Les demandes sont claires ; 200 millions d’euros pour la création d’un collège d’experts pour faire des propositions pour la réparation et des indemnités de 200 000 euros par plaignant, ainsi que la somme de 20 milliards pour les Outre-Mer. Pour atteindre la  réparation, la question de la prescription est centrale et pour maitre Monotuka, elle ne devrait pas être un obstacle à la manifestation de la vérité

 

Ce matin les plaidoiries se sont succédées. Le procès devra durer 2 jours. Fait exceptionnel, il sera filmer pour la composition d’archives.