Les premiers résultats de l’édition 2020 du recensement agricole révèlent une baisse de 20%, du nombre d’exploitations agricoles sur notre territoire.
L’étude a été présentée ce vendredi 10 décembre à l’occasion d’une conférence de presse au lycée agricole de Croix-Rivail.
Les résultats de l'enquête du ministère de l’agriculture font état d'une baisse de 20% du nombre d'exploitations agricoles entre 2010 et 2020. Et si elles sont de moins en moins nombreuses, les terres consacrées à l’agriculture s’agrandissent. “En 2020, une exploitation agricole dispose en moyenne de 8,2 hectares, soit 0,7 hectares de plus qu’en 2010 et 4 de plus qu’en 2000”. En 20 ans, la superficie moyenne des exploitations de l’île a doublé.
En 10 ans, près de 400 exploitations de la filière légumes ont disparu et les exploitations dédiées aux filières bovin/ovin/caprin ont été réduites de 20%. Selon le ministère, ces baisses sont en partie liées à la disparition de 150 micro-exploitations, dans ces catégories.
En Martinique, l’Orientation technique des exploitations (OTEX) qui présente le plus grand nombre d'exploitations est celle “des fruits et cultures pérennes”, dans laquelle on retrouve la filière de la banane et arboriculture fruitière. Leur nombre reste stable à plus de 600 exploitations (+ 20 en 10 ans).
Un taux élevé de main-d'oeuvre salariée
En 2020, l’agriculture employait 5 430 personnes à temps plein à l’année et 320 saisonniers. D'après l'étude, "la main-d’œuvre salariée, en hausse de 3% depuis 2010, prédomine toujours. La Martinique est la 1ere région en pourcentage de MO salariée". Cependant, le recours à la main-d’œuvre saisonnière est en légère baisse, 5% en 2020 contre 9% en 2010.
Le recensement agricole
Cette opération statistique est organisée tous les 10 ans par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Elle permet de “collecter localement de façon exhaustive les données structurelles sur l’ensemble des exploitations agricoles martiniquaises”.
L'objectif de cette étude est de “fournir une photographie précise et actualisée de l’agriculture française et régionale dans sa diversité. Ces données serviront aussi bien aux chercheurs pour nourrir leurs travaux qu’aux décideurs dans la conduite des politiques agricoles en éclairant l’ensemble des acteurs sur des enjeux importants”.
