L’appel national à la mobilisation contre la réforme des retraites a été bien suivi en Martinique. De nombreuses perturbations ont été observées dans le secteur public.
Plus de 3000 Martiniquais se sont rassemblés dans les rues de Fort-de-France à l’appel des différentes organisations syndicales pour faire bloc contre la réforme des retraites présentée le 10 janvier dernier par Elisabeth Borne.
Les membres des principales forces syndicales (SNES-FSU, CGTM, UNSA, FO, CSTM) ont défilé dans les rues de Fort-de-France depuis la Maison des syndicats. Le cortège de manifestants a arpenté les grands axes de la ville, du boulevard Général de Gaulle jusqu’au front de mer.
“Enragés, déterminés”, “Macron, nou la an lari-a”, “Réforme tala, nou paley”, dans les rangs, les grévistes ont notamment exprimé leur revendication à travers des chants de revendication.
Les manifestants en ordre de bataille espèrent faire plier le gouvernement et son projet de loi sur la réforme des retraites. Le gouvernement entend reporter l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans à partir de 2030 et mettre fin aux régimes spéciaux de retraite.
Raffinerie
Les salariés de la SARA ont également exprimé leur opposition au projet de loi sur la réforme de la retraite. Conséquences : aucune entrée et sortie de produits de la raffinerie.
Perturbation dans les établissements scolaires
En raison de la grève générale, de nombreux établissements scolaires n'accueillent pas d'élèves. Au François, 9 écoles primaires sur 12 sont fermées. Les services de garderie et de restauration scolaire ne sont pas assurés.
Au Lamentin, les six crèches municipales sont restées portes closes ce jeudi. Les services de garderie et la restauration scolaire ne sont pas assurés.
Des perturbations dans les établissements scolaires et les crèches de Schœlcher ont également été observées.
Le taux de grévistes global dans l’académie atteint 38,69% (42,06% dans le 1er degré et 36,04% dans le 2nd degré). La participation dans les collèges est estimée à 42,98 %, dans les lycées d’enseignement général et technologique à 28,89 % et dans les lycées professionnels à 33,98 %.
