Les Présidents des neuf Régions ultrapériphériques (RUP) d'Europe tiennent leur 28ème conférence ces mercredi 8 et jeudi 9 novembre à Santa Cruz de Tenerife (Canaries). L'occasion d'interpeller dans leur déclaration finale les futurs députés européens, issus du scrutin de juin 2024.
L'élection européenne qui se tient du 2 au 6 juin 2024 risque de changer le visage du Parlement. Dans sa déclaration finale, la Conférence des Présidents des RUP invite ces nouvelles institutions à défendre la politique de cohésion "pilier fondamental du processus d'intégration européenne" avant de souligner : "Nous jugeons donc esssentiel de renforcer l'adaptation des politiques européennes et de leurs mesures d'accompagnement afin d'améliorer l'attractivité de nos régions tout en assurant le principe de justice sociale."
Cette 28ème édition de la Conférence des Présidents des RUP marque la fin de la présidence des Canaries, c'est La Réunion qui lui succède pour 2023/2024. Rassemblés pendant ces deux jours, les représentants des 9 Régions ultrapériphériques, Açores, Canaries, Guadeloupe, Guyane, Madère, Maoyitte, Martinique, La Réunion et Saint-Martin ont fait le point sur leurs enjeux commun.
Vice-Présidente de l'Assemblée de Martinique et présidente de la commission coopération internationale, Patricia Telle représente notre île. Parmi les priorités qu'elle a pu mettre en avant, selon le communiqué publié ce jeudi par la Collectivité territoriale, l'aménagement du territoire, la démographie et l'écologie.
"Fit for 55"
Parmi les autres points évoqués dans la déclaration finale, la demande de report de la clôture de la programmation 2014-2020. Fixée au 31 décembre, son décalage permettrait de finaliser l'attribution des enveloppes de fonds européens sans risquer de perdre plusieurs millions d'euros de fonds alloués.
Concernant l'ajustement à l'objectif 55 ("Fit for 55"), qui doit permettre à l'Europe d''atteindre l'objectif de réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, la Conférence des Présidents des RUP exige une étude d'impact globale et une évaluation spécifiques aux différentes régions.
