L’ancien sénateur et maire de Case-Pilote, de 1965 à 1983, Roger Lise, est décédé hier mercredi 26 avril. Depuis l’annonce de son décès, les hommages de toute la classe politique martiniquaise affluent.
Roger Lise est décédé hier à son domicile de Schœlcher. Homme politique, il appartenait à l’Union pour la Démocratie Française, le parti de centre-droit fondé par Valéry Giscard d'Estaing.
En 1965, Roger Lise obtient son premier mandat électoral en tant que maire de Case-Pilote. Il occupe cette fonction pendant 18 ans, jusqu’en 1983. De 1982 à 2001, il sera conseiller général du canton de Case-Pilote-Bellefontaine.
Roger Lise est élu sénateur de la Martinique le 25 septembre 1977. Il siège au Palais du Luxembourg jusqu’au 1er octobre 1995.
L’ancien sénateur est notamment à l’origine de la loi des "50 pas géométriques". Pendant son mandat, il attire l'attention de Hervé de Charette, le ministre du logement de l’époque, "sur la situation particulièrement digne d'intérêt des habitants de la zone dite des "50 pas géométriques" non titulaires d'un droit de propriété, mais y résidant depuis des décennies, de génération en génération et jamais poursuivis qui ne peuvent bénéficier des aides au logement", rappelle le site du Sénat. La loi est finalement votée en 1995.
Capitaine au long cours et homme de la mer, il a également contribué à la modernisation la pêche en Martinique.
Hommage des politiques
L’annonce du décès de Roger Lise a suscité de nombreuses réactions. Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la CTM rend hommage à “un grand homme de valeurs et de bienveillance qui a laissé une marque indélébile sur la ville de Case-Pilote et le monde de la pêche martiniquaise”.
“Il a consacré sa vie à sa passion pour la mer, devenant une figure emblématique de la communauté des pêcheurs martiniquais. C'était un militant écologiste convaincu qui a œuvré toute sa vie pour protéger les ressources marines de la Martinique.
Roger était un grand monsieur qui m’a marqué par sa bienveillance, sa courtoisie et la fermeté de ses positions”, écrit Serge Letchimy.
Le député européen Max Orville se souvient “d’un homme d’une grande humilité, demeuré proche des gens, fidèle en amitié et à ses engagements politiques. Homme du Centre, membre de l’UDF d’abord puis du Mouvement démocrate, fidèle compagnon de François Bayrou, Président d’honneur du Modem Martinique, il le sera resté jusqu’au bout”.
“Comme son ancien collègue, Albert Joyau, il a également milité pour une modernisation de la pêche en Martinique. La ville de Case Pilote perd un de ses illustres fils. La Martinique perd un bâtisseur, un défenseur de la cause des occupants sans titre de la frange du littoral”, observe Marcellin Nadeau, le maire du Prêcheur dans un communiqué.
