Selon un rapport de l'Institut d'émission des départements d'Outre-mer (IEDOM) publié le 21 février 2023, le nombre de ménages surendettés en 2022 est en hausse par rapport à l'année précédente. Dans 64% des cas, il s'agit de femmes âgées de 25 à 54 ans.
Après deux années de crise sanitaire et une baisse des dépôts de dossiers, le nombre de ménages en situation de surendettement est à nouveau en augmentation en 2022, notamment en Martinique (+8% en un an). Une situation qui touche plus particulièrement les femmes entre 25 et 54 ans. Selon le rapport publié en février par l'IEDOM, elles représentent 64% des dossiers de surendettement déposés en Outre-mer en 2022.
Une plus grande vulnérabilité qui s'explique par des revenus moyens inférieurs. Par ailleurs, elles sont 5 fois plus fréquemment cheffes de familles monoparentales. En Outre-mer, 20% des femmes vivent seules avec leurs enfants, selon une enquête de l'Insee publiée en mars 2019.
"La composition des ménages surendettés, comparée à celle des ménages français établie par l'Insee, montre que les familles monoparentales, dont le chef est le plus souvent une femme, sont particulièrement vulnérables au risque de surendettement", constate le rapport. Cela concerne en Outre-mer 33% des ménages surendettés, contre 19% en France hexagonale. Des familles surendettées qui vivent pour une grande partie en dessous du seuil de pauvreté (1128 euros par mois), soit 71% des mères de famille monoparentale et leurs enfants dans les Outre-mer. Des ménages surendettés qui ne possèdent en général ni patrimoine, ni épargne. En 2022, plus de la moitié de ces ménages ne possède aucune capacité de remboursement.