Santé
Par Marlène Meck
Publié le 04/02/2024 à 16:01

Santé : le cancer reste la première cause de mortalité en Martinique

Chaque année, près de 730 personnes succombent à un cancer en Martinique. La maladie est la première cause de décès prématurés. Pourtant, et malgré la prévalence importante de certaines pathologies, les hommes et femmes de notre territoire sont globalement moins frappés par le cancer que dans l'Hexagone. Le point en ce dimanche 4 février, journée mondiale de lutte contre le cancer.

En Martinique, en moyenne 1583 nouveaux cas de cancer sont dépistés. 3 patients sur 5 sont des hommes et plus de la moitié présente un cancer de la prostate. Les femmes représentent 40 % des malades atteints de cancer, dans un tiers des cas il s'agit d'un cancer du sein.
729 malades de cancer décèdent chaque année en Martinique. Cette mortalité est inférieure à la moyenne nationale, surtout pour les hommes (-18%). Le taux d'incidence est également moins élevé sur notre territoire qu'en France hexagonale (-34% chez les femmes et -15% chez les hommes).

Si le cancer tue moins en Martinique que dans l'Hexagone, ses victimes sont plus jeunes. La part des décès survenue avant 65 ans et plus importante, notamment chez les femmes. Plus du tiers d'entre elles meurt prématurément d'un cancer, contre un cinquième en France hexagonale.

La Martinique est particulièrement marquée par la très forte prévalence du cancer de la prostate, liée à l'exposition au chlordécone. Cette localisation représente 55% des cancers masculins sur notre territoire, alors que la moyenne nationale est de 37,2%.

Autre constat préoccupant mis en avant par l'Agence régionale de santé de Martinique et le GIP-Prom dans la feuille de route de la stratégie décennale de lutte contre les cancers, le taux de croissance important des cancers. Toutes localisations confondues, le nombre de cancers a augmenté de 2,9% entre 2015 et 2019, contre 1,5% en France hexagonale.

Premier outil de la lutte contre le cancer : la prévention et plus particulièrement le dépistage. Du côté des cancers féminins surtout, il reste encore fort à faire. En Martinique, moins de la moitié d'entre elles participent au dépistages organisés su cancer du col de l'utérus et le cancer du sein.

Source : Gip-Prom - ARS Martinique.