Faits divers
Par Marlène Meck
Publié le 09/08/2022 à 12:20

Une vingtaine de passagers à destination de la Martinique passent la nuit à l'aéroport de Pointe-à-Pitre

Leur vol devait quitter Saint-Domingue à 12h45 ce lundi pour une arrivée à 16h30 à Fort-de-France. Après plusieurs heures de retard et de changements, une vingtaine de passagers embarque finalement à 20h. Et à 22h30, l'escale à Pointe-à-Pitre s'éternise au point de durer... toute la nuit.
"On s'est retrouvé à dormir sur des lits de camps au niveau de l'aéroport même", raconte Olivier. le quadragénaire fait partie de la vingtaine de passagers qui ont vu leur vol entre Saint-Domingue et Fort-de-France tourner au cauchemar. Parmi eux, des adultes mais aussi des plus jeunes : "je n'imagine pas l'état des familles avec enfants, parce qu'il y en avait, en bas âge. C'est vraiment déplorable." Une autre passagère ne décolère pas : "Ni repas, ni bouteille d'eau, ni rien!" Elle déplore le manque d'informations et de communication de la part de la compagnie aérienne qui devait assurer le vol.
Une nuit difficile qui conclut une journée déjà très compliquée pour ces voyageurs. Prévu à 12h45 au départ de Saint-Domingue ce lundi 8 août, le vol a été retardé à plusieurs reprises, maintenant en haleine les passagers tout au long de la journée. Finalement, le décollage peut se faire à 20 heures, mais à 22h30, lors de l'escale à Pointe-à-Pitre, les passagers pour la Martinique sont priés de descendre de l'avion "pour changer d'appareil". Mais "pour des raisons de travaux selon ce qu'on nous dit", raconte Olivier, il n'y aura pas de vol dans la soirée.
Alors qu'on leur annonce dans un premier temps une prise en charge avec nuit à l'hôtel, celle-ci est finalement annulée à 23h30. Bloqués en Guadeloupe, les voyageurs devront dormir à l'aéroport, "sur des lits picots mis à disposition après minuit par les pompiers de l'aéroport" détaille une passagère. "C'est un employé d'une autre compagnie qui nous a distribué des bouteilles d'eau", s'émeut Olivier.
Ce matin à 6 heures, tous étaient encore dans l'incertitude. Comme d'autres compagnons d'infortune, Olivier a pu embarquer sur le vol de 6h45 pour rejoindre la Martinique.