Au terme de deux jours de procès, Hervé Pinto est condamné à 15 mois de prison avec sursis. Il pourrait être remis en liberté dès ce mercredi soir. Le président du Kollectif Jistiss Matinik comparaissait depuis mardi 23 avril pour harcèlement moral et menaces.
La peine a été prononcée vers 17h30, ce mercredi 24 avril. Hervé Pinto est condamné à 15 mois de prison avec sursis. Une peine plus légère que les réquisitions du procureur. Il avait demandé un peu plus tôt dans l'après-midi entre 15 et 18 mois d'emprisonnement assortis de 3 ans de sursis probatoire.
Accusé d’harcèlement moral et de violences, Hervé Pinto comparaissait depuis ce mardi 23 avril devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Pour soutenir le président du Kollectif Jistiss Matinik, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant les grilles du palais de justice.
Les faits qui lui sont reprochés sont en lien avec son combat pour la restitution d’un terrain dont il a hérité, quartier Clouette aux Trois-Îlets. Harcèlement moral avec dégradations des conditions de vie, atteinte à l’intimité de la vie privée par captation, trouble à la tranquillité d’autrui par agressions sonores ; autant d’actions dont se plaignent notamment des habitants du Hameau de la Pagerie, entre le 1er décembre 2023 et le 19 janvier 2024.
Des accusations auxquelles s’ajoutent des faits de violence aggravée ainsi que des menaces, à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique, qui remontent à décembre 2023.
Ce mercredi matin, Hervé Pinto ne s'est pas présenté au tribunal, le quinquagénaire a indiqué avoir entamé une grève de la faim.
Incarcéré depuis le 10 mars pour non-respect de son contrôle judiciaire, Hervé Pinto devrait pouvoir quitter le centre pénitentiaire de Ducos dès ce soir.
Société
Par Marlène Meck
Publié le 24/04/2024 à 23:44
